Transformer le système de santé territoire par territoire : Si les soins de second recours se définissent par les modalités de prise en charge : « les soins qui ne peuvent être pris en charge par les médecins généralistes en raison de leur complexité, ils le sont alors par les médecins spécialistes », la bonne organisation de ces soins a un effet multiplicateur sur la qualité de l’offre de soins globale en France.
En juin, 2022, la société Medaviz a organisé un webinar consacré au second recours, à l’attention des praticiens français. Les panélistes étaient le Dr Bruno Perrouty neurologue et président Les Spécialistes CSMF, ainsi que Yann-Maël Douarin, adjoint au Chef de Bureau, Coopérations et contractualisations, DGOS. Stéphanie Hervier, co-fondatrice et Directrice-Générale de Medaviz, a introduit la session et participé à la discussion. J’ai assuré l’animation et contribué l’édito que vous trouverez ci-après, et dans l’e-book.
Pour télécharger l’e-book, cliquez ici.
Édito : Transformer le système de santé territoire par territoire : Si les soins de second recours se définissent par les modalités de prise en charge : « les soins qui ne peuvent être pris en charge par les médecins généralistes en raison de leur complexité, ils le sont alors par les médecins spécialistes », la bonne organisation de ces soins a un effet multiplicateur sur la qualité de l’offre de soins globale en France.
Le généraliste au contact d’un réseau qui lui permet de répondre plus efficacement à l’attente du patient renforce son lien avec le patient et développe ses propres compétences. A leur tour, les spécialistes sont plus efficients lorsque le patient arrive mieux préparé et les informations cliniques l’accompagnent, voire le précède. Et enfin, l’hôpital se concentre davantage sur ses missions de base. Pour y arriver, il faut deux piliers — de nouvelles formes d’organisations souples et adaptées au territoire, et des moyens numériques pour assurer le contact et le flux d’information entre les parties prenantes.
La voie du futur envisagée par le Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie dans ses deux avis consacrés à l’organisation de la médecine spécialisée et le second recours est particulièrement pertinente. Les établissements doivent « cesser d’être le centre de gravité du système », et « la ville » une simple activité amont ou aval. » « Des activités se développent en proximité… et permettent …de prendre en charge sans tensions excessives les besoins qui requièrent une mobilisation de moyens lourds ou très spécialisés. » Il s’agit d’organiser l’accès des habitants d’un territoire à des services pertinents et de qualité définis concrètement. »
Comment les cliniciens dans les territoires peuvent-ils procéder pour mettre en place la nouvelle organisation ? Cela commence par connaître les nouvelles formes de collaboration puis à participer à leur mise en oeuvre : Communautés Professionnelles Territoriales de Santé (CPTS), Maisons de santé de spécialistes (MSS), Maisons de santé pluriprofessionnelle (MSP), Pôle de santé pluriprofessionnel (PSP), Equipes de Soins Spécialisés (ESS)…, ainsi que la plateforme de Service d’Accès aux Soins (SAS).
Cette édition du Medaviz Live a été l’occasion de témoigner de l’énergie que déploient déjà les praticiens dans de nombreux territoires où ils participent à la construction de ce nouveau chapitre du système de santé. Aujourd’hui connu au nom du « second recours », il est destiné à devenir le premier réflexe de toute situation où le spécialiste doit intervenir, rendant le système de santé plus collaboratif, plus humain !
Denise Silber
PS. N’hésitez pas à consulter l’article Medaviz, comment financer une CPTS ?